Marseille, capitale « indochinoise » de la France ? Les liens humains entre le grand port méditerranéen et l'Indochine française, XIXe-XXe siècles
Alain Ruscio  1, *@  
1 : Chercheur indépendant  (sans)  -  Site web
sans
Paris -  France
* : Auteur correspondant

Marseille a été la ville-carrefour entre métropole et Extrême-Orient durant plus d'un siècle. C'est de là, presque toujours, que les colonisateurs et soldats partaient, en tout cas depuis l'ouverture du canal de Suez, en 1869. Ou c'est là que les colonisés arrivaient.

Passé le Vieux Port, c'était déjà l'aventure, on était déjà un peu en Orient. Ils furent sans nul doute nombreux, les Marius qui regardèrent au loin... La quasi totalité des récits de voyage, genre si prisé, en particulier dans l'entre-deux-guerres, commençait invariablement par la description de Marseille, à la veille de l'embarquement, puis, le grand jour venu, de la vision de Notre-Dame de la Garde s'effaçant peu à peu.

A l'inverse, pour la grande majorité des Annamites débarqués à Marseille, la France commençait sur le Vieux Port. C'était là leur premier contact avec la métropole et avec ses habitants, différents des coloniaux. Contact souvent inoubliable, parfois désarçonnant : l'exotisme jouait ici à rebours.

Si l'on ajoute à cette constatation que les deux principales expositions coloniales – hors évidemment celle, internationale, de Paris-Vincennes en 1931 – se tinrent à Marseille (1906 et 1922), on mesure l'importance de cette ville pour l'histoire coloniale française.



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